PAPETERIE DE VILLOGNON

La papeterie en 1913
La papeterie en 1913

 

VILLOGNON:

 

Dans un petit village de Charente, au 19ème siècle à VILLOGNON, il y avait un moulin à blé. Ce moulin appartenait alors à la famille HÉRIARD qui habitait une grande maison bourgeoise dans le bourg de VILLOGNON.

Ce moulin à grain fonctionnait, au début du 19ème siècle. Le batiment ancien qui s'élève sur la rive gauche de la CHARENTE, perpendiculaire au fleuve, est équipé d' une grande roue en bois (type sage bien.)

 

LA PAPETERIE DE VILLOGNON

 

Au début du 19ème siècle, M.  MÉNARD, originaire D'AIGRE, transforme le moulin. Il utilise l'énergie mécanique pour fabriquer du feutre dont les papeteries angoumoisines ont particulièrement besoin. À cette époque, deux spécialistes venus de HAUTE VIENNE, M.M. DAROMAN ET MARCHAT mettent en route la nouvelle entreprise industrielle. Ils prennent pension chez M. BERNARD, propriétaire de l' épicerie-restautant de VILLOGNON. Chaque fin de semaine, ils repartent en calèche vers SAINT -JUNIEN. Après l'achat d' une machine à  papier d'occasion dont PIERRE VIGNAUD est le conducteur, l'entreprise MÉNARD produit des cartons en tout genre. En 1913, l'usine fabrique du papier à base de paille issue de la production locale.

 

papeterie MÉNARD
papeterie MÉNARD

L'usine de Villognon

LA MANUFACTURE LYONNAISE

 

Après la grande guerre, la papeterie est reprise par la " MANUFACTURE LYONNAISE des papiers ondulés LYON -ST-CLAIR. Parmi la dizaine d'actionnaires de cette société, se trouve LOUIS SUTRE, né en 1868. La papeterie de VILLOGNON dont il devient le directeur n'est qu'une branche des nombreuses activités de LOUIS SUTRE qui s'occupe d'autres entreprises, à ROUMAZIERES (avec son frère AUGUSTE), à LYON et à BOURGANEUF, toujours dans le papier carton. C'est un esprit éclairé qui commandite, avec d' autres industriels lyonnais, les recherches des frères lumières.

Quelques années avant la fermeture
Quelques années avant la fermeture
L'usine en construction
L'usine en construction

MODERNISATION DE L'ANCIEN MOULIN

 

 

La modernisation de l'ancien moulin est décidée en 1920. LOUIS SUTRE fait venir son fils GABRIEL, élève à PARIS de l' école SPÉCIALE D'ARCHITECTURE, pour diriger les travaux de l'usine de VILLOGNON. La grande roue de bois du moulin est remplacée par trois turbines de type FRANCIS. Une turbine entraînera les meules. L'autre, la pompe fournissant l'eau dans l'usine et la troisième, une dynamo de 65 ch. Les travaux commencent dès 1920. Il faut au préalable réaliser deux batardeaux pour travailler au sec dans le lit de la CHARENTE. Une locomotive actionne une pompe centrifuge à haut débit pour enlever l'eau située entre les deux batardeaux. ROGER AUBIN à la responsabilité de cette machine.

A la belle saison, les ouvriers font douze heures par jour. Nombreux sur le chantier, ils travaillent de 6 h à 12 h le matin et de 14 h à 20 h l' après-midi.

Les volontaires peuvent même travailler le dimanche. À cette époque, presque tout se fait à la main, à l'aide de pelle, pioche, brouette ou boyard (civière). Les belles photographies de LOUIS SUTRE prouvent que le chantier est d'importance.

Devant l' ancienne écurie du moulin ,deux hommes gâchent le mortier.Une gouttière permet de remplir une brouette destinée aux maçons qui édifient un mur au fond de la fosse. Un manœuvre actionne une pompe à main pour maintenir le chantier hors d' eau. Sur la droite, un ouvrier trie les pierres, un autre semble les tailler.

Un bâtiment est en construction. Il doit couvrir les fosses utilisées pour mettre la paille hachée à "cuire" dans la chaux. Après l'incendie de 1933, il sera remplacé par un bâtiment en briques et béton.

Une voie étroite permet d'acheminer sur des wagonnets les matériaux depuis l'entrée de l'usine jusqu'au chantier et d'emporter les déblais. Deux types de wagonnets sont utilisés : ceux qui permettent de transporter des matériaux en vrac (pierre ou déblais), et ceux sur lesquels on charrie les poutres métalliques, les madriers et, sans doute, les turbines et les meules.

Le batardeau situé en aval
Le batardeau situé en aval
Une voie étroite permet d' acheminer les wagonnets
Une voie étroite permet d' acheminer les wagonnets
Le coffrage de la turbine de la TOURETTE
Le coffrage de la turbine de la TOURETTE

En 1921, LOUIS SUTRE achète le logis de la TOURETTE, proche de l'usine, et y fait installer une autre turbine FRANCIS. Une conduite d'eau est aménagée, côté sud, en partie dans les douves comblées pour l' occasion. Le bief de décharge, qui passe sous l'usine, aboutit à l'abreuvoir. Situé à l'intérieur de l'usine, à l’extérieur du chemin rural d'accès, cet abreuvoir, répertorié par l' armée, doit être conservé en bon état pour faire boire les chevaux, en cas de manœuvres dans la région. Pour améliorer le rendement des turbines, GABRIEL SUTRE acquiert le droit d' eau du moulin de la TERNE qui a brûlé en 1911 et qui est situé à la terne de LUXÉ au niveau de pont ou il reste encore quelques masures encore visibles malgré le lierre et une glycine énorme qui recouvre une peu les murs .

Pour  votre information

 

L' incendie du moulin de la TERNE de LUXÉ

 

Il faut savoir que le moulin de TERNE  LUXÉ à été détruit par un violent incendie dans la nuit de 24 février 1911 un violent incendie va détruire entièrement la minoterie de la TERNE de LUXÉ appartenant à M. CLAVET. Le moulin  comprenait 4 étages et un rez-chaussé.

Une fabrication  de 150 à 170 sacs par 24 heures. Le moulin employait un grand nombres d' ouvriers du coin.

Les années ont passées et malgré le temps très lointain il reste encore des pans de mur envahi par le lierre et une magnifique glycine  et qu' en t' arrive le printemps et qu' elle est en fleur on peut admirer un beau paysage.

le derrière du moulin de la terne à Luxé qui a brulé en 1911

le  devant du moulin de la terne qui a brulé en février 1911 , ce que l on voit encore aujourd'hui en 2024

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